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20 RUE HERMESAcceptabilité / Concertation / Analyse des risques de contestations / Analyse contextuelle / Cartographie Parties-Prenantes / Optimisation sociétale / Cockpit de pilotage de l’acceptabilité / Logiciels d’évaluation des risques / Diagnostic prédictif / Expertise Contestation et Opposition / Stratégie de communication / Communication de crise.
Le cadre d’intervention d’Acceptables Avenirs Désormais, tout projet, qu’il s’agisse d’une activité, d’une construction, d’un aménagement, d’un plan ou d’une politique, qui vient modifier le cadre de vie ou le mode de vie des populations sera confronté à la question de l’acceptabilité sociale. Selon Corinne Gendron, sociologue, Professeur à l’UQAM “la crédibilité du décideur et l’ancrage de la décision dans le tissu social sont aujourd’hui déterminants pour que celle-ci soit acceptée, et par conséquent applicable et effective ». Pour réussir cet ancrage, il est donc nécessaire de bien connaître le tissu social local et le processus par lequel va se construire l’acceptabilité. Cette dernière peut se définir comme une démarche basée sur une évaluation collective d’un projet à partir de positionnements individuels qui vont interagir. L’acceptabilité est le résultat d’une dynamique. En effet, connaître l’opinion publique à un instant T ne suffit pas. Il est nécessaire de bien avoir pris connaissance des éléments qui rentrent en jeu dans le processus d’évaluation collective du projet et qui vont façonner l’opinion. En effet, l’acceptabilité sera la résultante d’une évolution du projet et des perceptions qui de façon concomitante évolueront elles aussi. Le projet porte 50% de la dynamique d’acceptabilité. Même si ce pourcentage est difficile à quantifier, des travaux en sociologie montrent que l’acceptabilité ne s’obtient pas uniquement par une démarche pédagogique pour expliquer le bienfondé du projet. Il faut reconnaître au projet 3 dimensions qui vont constituer son acceptabilité : – tout d’abord son contenu (ses dimensions techniques, économiques et réglementaires) ; – ensuite le type de relations entre le porteur de projet et les parties-prenantes, et notamment la qualité du dialogue ; – enfin le portage du projet par le territoire, ceci intégrant notamment la gouvernance du projet et son appropriation locale. Construire l’acceptabilité, c’est possible. Si l’on tient compte de cette double dynamique, celle des évolutions possibles du projet dans ses 3 dimensions et celle des perceptions par les parties prenantes, il paraît alors possible de construire un projet. Celui-ci tiendra compte de ses contraintes techniques, économiques et réglementaires, il sera également respectueux des valeurs individuelles et des intérêts particuliers, et privilégiera l’intérêt général. Comment construire l’acceptabilité ? 3 étapes permettent de construire l’acceptabilité. La première est la connaissance des sensibilités qui vont participer à la construction de l’opinion via les perceptions du projet. La deuxième est consacrée à analyser les composantes de l’acceptabilité du projet que sont notamment sa crédibilité, sa pertinence et son équité. La troisième étape consiste à simuler des évolutions du projet afin d’en mesurer les conséquences 1/sur les perceptions et sur l’analyse collective, 2/ sur la capacité à respecter les contraintes techniques, économiques et réglementaires, et 3/ sur la capacité à tendre vers l’intérêt général. Connaître les sensibilités Il convient de caractériser rapidement le tissu social et d’identifier les perceptions qui seront impliquées dans la construction des positionnements individuels et du jugement du projet. Pour cela, il faut recueillir et caractériser le plus de sensibilités possibles. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées (enquêtes, focus groupes, ateliers, conventions, …), l’essentiel étant de capter la diversité des sensibilités. Analyser et travailler les 3 composantes du projet impliquées dans l’acceptabilité Quel que soit le type de projet (activité, construction, aménagement, infrastructure, plan ou politique), il parait évident de se focaliser sur son contenu, à savoir ses dimensions techniques, économiques et réglementaires. En revanche, concernant l’acceptabilité, les deux autres composantes que sont ses relations avec les parties-prenantes et son portage, pèsent tout autant que le contenu du projet. Aussi performant que soit le projet dans son contenu, il restera à 33% de son potentiel d’acceptabilité si les deux autres composantes ne sont pas également connues et travaillées. Evaluer le potentiel d’acceptabilité avec ou sans les parties-prenantes ? Afin de construire l’acceptabilité d’un projet, il convient donc de savoir quelles seront les éléments du projet qu’il faudrait faire évoluer. Une fois que le système « acceptabilité» est connu (sensibilités, perceptions, composantes du projet), il est possible de mesurer les conséquences du changement de tel ou tel élément du projet. Cette démarche d’évaluation ex ante peut être conduite avec ou sans les parties-prenantes. L’implication de celles-ci devrait intervenir après que le porteur de projet ait réalisé sa propre évaluation afin de déterminer le champ des possibles et d’identifier ce qui serait acceptable pour le projet. Il apparaît ainsi que construire l’acceptabilité devient un processus comme un autre dans une démarche projet. Construire l’acceptabilité pour quels types de projet ? De plus en plus de projets sont controversés à des échelles territoriales très différentes. De grandes infrastructures verront des mobilisations régionales voire nationales pour faire infléchir le projet ou même le faire annuler (comme pour le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, par exemple). Cependant, les projets de toutes tailles et de toutes natures sont soumis à ces mouvements d’opposition. Parmi les projets qui seraient facilités par une meilleure compréhension du processus d’acceptabilité, figurent les unités de production d’énergies renouvelables (éolien, méthanisation, grands parcs photovoltaïques, hydro-électricité, hydrogène), les sites de stockages ou de traitement des déchets, les grands chantiers, les infrastructures linéaires, la construction de nouvelles stations de traitement des eaux usées, … Ce n’est pas tout… Peuvent également être concernés les technologies de la communication, les zones d’épandage des produits phytosanitaires, la construction de réserves d’eau, … mais aussi les politiques publiques (taxe carbone, vaccination,) Mieux comprendre le processus d’acceptabilité, c’est identifier les ingrédients qui permettront à un projet de faire consensus et de s’ancrer durablement dans la société.